Un passé de tristesse et de vengeance

« Finalement, je préfère marcher, lui ais-je répondu laconiquement. Prendre l’air me fera du bien. Que quelques gardes nous accompagnent au cas où mes jambes refuseraient de me porter, et tout ira bien. Vous savez, je suis comme vous quelque part…les seules règles que je respecte vraiment sont celles que je fixe moi-même. »

Je me redressai dans le lit, décrochant tous les connexions me reliant aux appareils de contrôle. La tête me tournait un peu, mais rien de grave. J’ôtai la couverture qui me recouvrai et c’est à ce moment là seulement que je pris conscience que je portais encore mon uniforme. Les médecins n’avaient pas prit le temps de me déshabiller…encore une chance d’ailleurs car je me serais senti mal à cet instant si je ne portais qu’un simple sous-vêtement.

Chassant ces idées stupides de ma tête, je me mis debout. Mes chaussures étaient à côté du lit. Je me penchais doucement pour les prendre, sous le regard amusé de Lady Empi. Me relevant après m’être chaussé, je du m’appuyer sur le lit pour ne pas perdre l’équilibre. Enfin je mis ma veste et pris dans la poche intérieure un téléphone cellulaire crypté. Je demandais au commandant de mon croiseur amiral de tout préparer pour mon arrivée. Ce ci fait, je me tournai vers Lady Empi.
« Allons-y ! »
Je tendis mon bras à Lady Empi, l’invitant à marcher à mes côtés.

Empi avait un petit air moqueur envers kryss, cette homme la faisait rire malgré les circonstances.
Empi n'avait pas quiter l'homme des yeux et pri le bras qui se tendait a elle.

Quand elle leva la tête elle vie le medecin de garde et l'infirmiére.Elle savais qu'elle allait avoir le droit a une réprimande.

Le medecin:« Lady empi, il me semblait vous avoir dit qu'il ne devait pas se lever, et fair aucun exercice.Cette homme doit se reposer. »

Elle eu pas le temps de dire quelque chose que l'infirmiére prit la parole.

Mon dieu, mais il a arracher ses perfusions, elle jeta un regard noir à lady empi,
comme si elle etait coupable.elle ne c'était jamais bien entendu avec cette infirmiere.

Mais attendez c'est pas moi qui est malade c'est lui, je l'est prevenu mais il ne ma pas écouter.

L'infirmiére secoua la tete pour montrer son mecontentement, le seigneur kryss lui avait taper dans l'oeil.

Le medecin:
Et bien cela ne m'étonne pas de vos amis lady empi vous même vous écouter pas, la seul chose que vous avez du dire c'est de proposé le fauteuil roulant alors que j'avait dit aucun mouvement.

Empi senti ses jouent rougir, elle abandonna le bras du seigneur krys, et d'un air gener avec un petit souri lui dit:

Vous m'excusé quelques segondes.

Elle sorti avec le medecin pendant que l'infirmiere arrangeait les saignements.
Au boud de quelquse minutes elle reviend avec le medecin, ils avaient pas vraiment trouver un terrain d'entende.

Bon je m'engage à le prendre sous ma responsabilité docteur, et je vous appelle en cas de probleme.

Le medecin:Et vous aller fair comment, vous aller le porter jusqu'à son vaiseau peut etre.

Et bien je prendrai deux hommes avec moi pour le porter en cas de faiblesse de ses jambes.
Puis de toute facon je n'attend pas votre permission le seigneur kryss a choisi de ce lever et je ne peu que suivre les demande de mon inviter.

Elle avait prit un ton de petite enfants qui allait encore une foi désobeir a des ordres, c'est vraie que au fond d'elle empi aimait désobeir ca l'amusais puis elle savait qu'il allait rien arriver.

Le medecin
Bien, mais vous en responsable, vous ne le quiter pas d'une semelle, au moindre probleme vous me fait venir.

Ne vous inquiéte pas, je ne le quiterai pas.

Elle reprit le bras du seigneur kryss et commenca a avancer en direction du vaiseau accompagner de deux hommes.

Vous aller devoir me suporter pendant tout votre sejour seigneur kryss ordre du medecin.Enfin je pense que l'infirmiére se ferai un plaisir de venir me remplacer si vous preferer.

Elle avait le sourir au levre.
Une foi arriver devant la porte de la platte forme,elle se tourna et demanda au deux hommes de partir.

Un garde: Le medecin nous a dit de....

Il eu pas le temps de finir que empi lui geta un regard noir,

vous contester mes ordres?

Les deux homme aprouverent de la tete est partir.

Nous voilà arriver a votre vaisseau, faut il fair prévenir votre equipage?

Je n’eu même pas le temps de répondre que mon état-major descendait la rampe du vaisseau. Ils s’inclinèrent et prirent connaissance de mon état. Je leur présentai Lady Empi puis nous entrâmes dans le croiseur. Je conduisis directement là jeune femme dans le salon de réception. Je pris dans une armoire une bouteille et deux verres, que je rempli. Lui tendant son verre, je lui dis dans un rire :

« Ma chère Milady, je vous en conjure, pas un mot de ceci au médecin ! Il serait capable de vous tuer s’il apprenait sa ! Et je ne parle pas de l’infirmière ! »

La bouteille contenait une liqueur assez forte, tirée d’un fruit de ma planète mère. Mais j’avais besoin d’un remontant après les évènements de ces dernières heures. Et tout cela n’était pas fini…

« Maintenant, je vais vous expliquer ce qui va se passer : je vais aller dans la salle de neuro-contrôle et je vais être connecté un ordinateur. Les techniciens vont enregistrer mon activité neuronale concernant une partie spécifique de mon cerveau (je ne saurais vous dire laquelle, je n’ai pas leurs connaissances). Le programme de reconstitution va analyser les impulsions électriques pour en fabriquer une image. Mais pour que rien ne perturbe mes pensées, je vais être endormi. Ce ne seront ni plus ni moins que mes rêves que nous pourrons visionner. Cependant, mes ingénieurs m’ont dit tout à l’heure qu’ils ne projetteront pas mes pensées sur écran tant que je ne serais pas réveillé. Ils se concentreront sur l’enregistrement de mes rêves. Bien entendu, je vous préviens tout de suite que ce que nous verrons ne correspondra pas à la réalité. Les rêves n’en sont pas le reflet, mais une adaptation. Mais je pense pouvoir trouver en mes rêves une source non négligeable d’informations, aussi incomplètes et fragmentaires soient-elles. Pendant tout le temps que durera cette opération, c'est-à-dire environ trois heures, je mets à votre disposition quelques uns de mes membres d’équipage pour vous tenir compagnie. Avez-vous des questions ? »

« Ne vous inquiétez plus, ma chère. Je suis en de bonnes mains. Si jamais il vous prend l’envie de visiter le vaisseau, faites ! L’on vous guidera et répondra à vos questions, si besoin est. »

Je reposai mon verre sur la table et me levai.

« Bien…je crois que le moment de vérité approche. Du moins j’espère que j’apprendrai effectivement ce que je veux savoir par cette technique. Milady, je sais qu’il est contraire à toute règle de bienséance que d’abandonner son hôte comme je vais le faire, et je m’en excuse. »

Me levant, je lui pris la main et y posai les lèvres. Puis je me dirigeais vers la porte, me retournant avant de disparaître de la vue de la jeune femme puis lui dit doucement :

« Merci de me soutenir… »

Quand Lady Empi entra, les techniciens commençaient seulement à débrancher les capteurs. Mais j’étais parfaitement réveillé.

« Ah vous voilà ! Entrez donc et tentez de vous trouver de la place dans ce local exigu. C’est ici que seront projeté les images tirées de mon activité neuronale. Oh à ce propos, je dois vous m’assurer sur votre parole que vous ne révèlerez rien de ce que vous verrez ici. Mes pensées n’ont pas été triées, pour vous prouver ma bonne foi. Ainsi, il vous sera peut-être possible de voir des informations confidentielles. Jurez-vous de tenir secret tout ce que vous découvrirez ici ? »

La jeune femme, sans se démonter où se laisser déstabiliser, jura que oui. Somme toute, je me disais bien que je pouvais lui faire confiance…au pire je saurais tout de suite d’où les informations auraient pu filtrer.

« Bien, dans ce cas nous allons commencer la projection. »

Je me voulais serein, mais je ne l’étais pas du tout. Le fait que Lady Empi soit là était un facteur supplémentaire de pression. Mais elle aurait considéré comme de la censure le fait que je fasse trier les images auparavant.

Le technicien baissa l’intensité lumineuse de la salle et les images commencèrent à défiler sur l’écran. Rien de vraiment exploitable pour le moment. Les visions sont floues et sans ordre apparent. Ah ! Voilà qui est mieux ! Et il s’agit de moi-même, dans mon armure impériale. Je suis en train de faire feu, mais je ne vois pas sur quoi…Flash blanc. La lueur dure quelques secondes avant de se dissiper sur un couple. L’image est encore floue, mais je me reconnais. Et le femme en face de moi n’est autre que…Lady Empi ?

Je n’ose tourner la tête pour la regarder. Je ne sais pas quels sentiments ces images peuvent lui inspirer, mais moi je ressens une terrible gêne. Mais je continue néanmoins à regarder l’écran.

La robe noire de Lady Empi c’est muée en une longue et magnifique robe blanche. C’est de pire en pire ! Voilà que j’ai rêvé que nous nous mariions ! Il ne manquerait plus que…et pourtant, à l’écran, cela se voit distinctement. Son ventre s’est arrondi, magnifique et emplie de vie. C’en est trop !

Je tournai la tête et regardai Lady Empi. Quelle serait sa réaction face à de telles images, sortie tout droit de mon subconscient ?

Les paroles de la jeune femme m’arrachèrent un sourire crispé. Mais heureusement ma crainte qu’elle le prenne mal s’avérait avoir été vaine. Je tournais à nouveau mon regard vers l’écran, et ce que j’y vis m’intrigua. Le visage de la jeune femme était en train de changer.

Oui le visage changeait. C’était progressif, mais net. Mais ce n’était pas, comme la logique du rêve le laissait supposer, le temps qui marquait le visage d’Empi. C’était celui d’une autre femme…une femme avec qui j’ai...été…marié !

Je détachai mes yeux de l’écran, le regard dans le vide. Je cherchai dans ma mémoire des bribes d’informations, de souvenirs. Ce que mon subconscient tentait de me faire comprendre, mon conscient commençait à l’assimiler. Des verrous dans ma mémoire commençaient à sauter, entraînant la chutes d’autres plus nombreux encore. Personne ne sembla remarquer mon trouble, tant les images les captivaient.

C’est alors que, d’une voix étranglée, je dis au technicien d’arrêter la projection. Sous le regard étonné de Lady Empi, je demandai à tout le monde de sortir, de me laisser seul.

« Helena…par le Soleil…Helena ! HELENAAAAAAAAAAAA ! »

Je ne sais si Lady Empi et les membres d’équipages m’entendirent hurler, mais aucun d’eux n’entra dans la pièce jusqu’à ce que j’en sorte, plusieurs heures après, les yeux rougis. J’allais dans le salon où Lady Empi faisait les cents pas. Je la regardais sans rien dire pendant quelques instants, puis je lui dis :
« Désormais, je sais ce qu’il c’est passé, il y à de cela 8 mois, quand votre équipage m’a secouru. Désormais ma mémoire est de nouveau complète…et je comprends également que mon ami ait voulu m’épargner de vivre avec ces souvenirs. Que les Lunes me pardonnent et que le Soleil me donne sa force. Jamais je n’aurais voulu me souvenirs de tout cela… »

Je ne m’attendais pas à une telle réaction de sa part. mais avant qu’elle n’ai eu le temps de s’éloigner de moi, je lui attrapai le bras.

« Attendez ! Ne partez pas ! Je crois que nous avons tout deux besoin de nous parler. Une tragédie nous unie, nous accable tout deux de chagrin. Ne tournez pas le dos maintenant à vos souffrances. Vous les avez trop combattues pour abandonner maintenant. Vous vouliez la vérité ? Je suis désormais capable de vous la donner. Mais elle n’est pas belle à entendre. Alors c’est à vous de décider : vous restez et je saurez la vérité, ou vous partez et vous n’aurez toujours que des soupçons et des doutes. Quel est votre choix ? »

Je fixai les yeux de Lady Empi que j’avais doucement forcée à se retourner. Voyant sa souffrance, je rajoutai :
« Vous avez été à mes côté jusqu’à maintenant, je serais aux vôtres désormais. Soyez-en sûre. »

Ma peine me quittait, laissant place à une force que je n’attendais pas. Voir pleurer la jeune femme me faisait mal, et je me dis qu’il me fallait être fort pour deux. Alors j’oubliais mes yeux rougis par le chagrin et la douleur, et je mis mes mains sur les épaules de Lady Empi, l’obligeant doucement à me regarder dans les yeux.

« Mon amie, il est trop tard désormais. Je ne peux plus me dire que je ne voulais pas me souvenir, car maintenant jamais je n’oublierai plus. Je pourrais demander que l’on m’efface la mémoire, mais jamais je ne le voudrais. Le passé, si dur soit-il, fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui. J’ai toujours su au fond de moi ce qu’il s’était passé, même si je n’en avais pas conscience. C’est mon histoire. Et qu’elle me plaise ou non, elle sera toujours derrière moi. Aucun de nous ne doit subir son passé, mais l’assumer. En tant que guerrier et en tant qu’Empereur, j’ai commis et ordonné des atrocités. J’ai perdu nombres d’amis et d’alliés, d’hommes et de femmes…Autant de choses que je préférerai oublier. Mais oublier, c’est abandonner, c’est se rendre. Jamais je ne jetterai les armes devant l’adversité. Et je ne crois pas non plus que cela soit dans vos habitudes. »

Doucement, tendrement, dans un geste de réconfort, j’ammenai la jeune femme contre moi et l’entourai de mes bras comme d’un cocon protecteur.

Je pris la main qui m’était tendu et je tentais de prendre un air confiant. Enfin, nous allions pouvoir affronter chacun notre passé que des évènements douloureux liaient entre eux.

« Milady, je ne peux ni ne veux faire machine arrière. Quand à vous avoir à mes côtés, se serait un immense honneur et, je me dois de vous l’avouer, un grand plaisir. Même si ce qui nous réuni nous blesse en même temps, je serais heureux de traverser cette épreuve en votre compagnie. »

Je me mis de côté pour laisser la jeune femme passer, et l’invitais à se rendre dans le salon du croiseur. C’était encore là-bas le meilleur endroit de ce vaisseau pour parler, et nous pourrions le faire en toute discrétion.

Je fus un peu surpris par la tournure de la question. Je m’attendais plutôt à quelque chose comme « Que faisiez-vous à bord de ce vaisseau ? Comment se fait-il que mes hommes aient du vous porter secours ? » Mais je ne pouvais répondre tout de suite à sa question sans raconter tout depuis le début.

« Mon amie, avant de répondre à ces questions, je vais vous dire ce qui m’a ammené à me trouver à bord de ce vaisseau. Ainsi vous comprendrez bien des choses qui vont sont encore inconnues. »

Je me levais du fauteuil, lâchant la main de la jeune femme, et me mis à marcher en rond dans la pièce. Je sais, cela n’a rien de très agréable pour les personnes qui sont en ma compagnie, mais c’est ainsi. Je ne peux m’empêcher de faire les cents pas quand j’ai besoin de me concentrer. Je m’immobilisais un instant pour me tourner vers elle.

« Il y a de cela 10 mois maintenant, je menais encore un empire prospère et respecté. Sous ma gouverne, mon empire ne connu qu’un seul ennemi, ennemi que j’avais réussi à museler. Cet être s’était cru assez puissant pour pouvoir se permettre de m’insulter. Cependant, je réussi à le pousser à abdiquer par d’incessantes attaques, et à tenir en respect toute son alliance. Mais je n’avais pas envisagé ce qui pourrais se passer après. »

Je me remis à marcher dans la pièce, continuant mon récit. Pour le moment, mon ton était encore posé et mesuré, mais je savais qu’il ne faudrait guère de temps avant que je ne mette à parler avec passion.

« Bhörg, mon second et ami, n’avais pas non plus envisagé les terribles évènements qui me frappèrent alors. Aigri, mon ennemi s’éteignit en ne léguant pas à son fils l’empire promis, mais une haine tenace et destructrice tournée contre moi. Celui-ci décidé donc de se battre avec les armes qu’il avait à sa disposition. Il prépara donc un attentat contre mon palais. Détournant un vaisseau de commerce allié, il parvint à le faire piloter par des mercenaires à sa solde et à le faire se rapprocher de ma planète. Prétextant des ennuis mécaniques à la verticale de ma capitale, je ne pus faire intervenir ma flotte car je ne voulais pas que les habitants encourent le moindre danger. Puis, d’un coup, le vaisseau accéléra et se crasha sur une aile de mon palais ! »

Je me redis compte que je criais presque. Je m’emportais…Alors je retournais m’asseoir à côté de Lady Empi, puis prenant ma tête dans les mains, je continuais doucement mon récit.

« Je n’était pas au palais à ce moment là, mais au Quartier Général de la Flotte Impériale. Mais sur les écrans de contrôle je vis le palais exploser sous l’impact. L’aile ouest du palais fut rasée complètement.

Ors c’est dans cette aile que se trouvait Bhörg…et Helena. Helena est la femme dont le visage est apparut à l’écran. »

Relevant la tête, la vision troublée par les larmes, je regardais Lady Empi. Les mots avaient du mal à venir…

« Helena était la sœur de Bhörg, et…ma femme. Lorsque le vaisseau détruisit ses appartements, elle était enceinte de quatre mois. Mon ami, ma femme et mon enfant m’ont été pris, enlevés… »

Je ne pus m’empêcher de cacher mon visage en pleurs dans mes mains. J’aurais voulut paraître plus fort, mais cela aurait été mentir.

Lady Empi m’avais parlé, mais tout à mes souvenirs je ne l’entendis pas vraiment. Je sentais naître en moi une rage si grande…sans doute étais-ce le souvenir de cette colère qui m’anima il y a 10 mois…

« Une vengeance m’ôtait les êtres qui m’étaient chers. Malheureusement, la vengeance appelle la vengeance. Durant plus d’un mois, mon empire chancela. Je n’étais plus préoccupé que par la découverte du commanditaire de l’attentat. Lorsque enfin mes enquêteurs retrouvèrent le coupable, ma décision était prise. J’appelais à moi un ami et lui confiait les rênes de mon empire. Avec quelques uns de mes meilleurs gardes, je pris un vaisseau et quittait pour toujours la planète qui m’avait vu naître. »

A nouveau je me levais. Les souvenirs se bousculaient, trop longtemps retenus prisonniers des barrières que l’ont m’avait imposées. Pour mon propre salut…

« Je me rendis alors sur mon actuelle planète mère pour me préparer à mon projet. Mon ami m’aida à armer un jet ultra rapide, mes hommes furent équipés d’armures et d’armes améliorées. Puis je pu alors partir pour ce que j’avais décider être le bout du chemin : l’attaque du palais où se terrait le fils de mon ennemi. Je savais, ainsi que mes hommes, que cette action causerait notre mort à tous. »

Je faisais de grands gestes en parcourant le salon. A force de parler, ma gorge était sèche. Je pris mon verre et le vidait. Heureusement, il ne contenait pas d’alcool. J’étais déjà bien assez énervé comme cela.

« Notre vaisseau arriva en approche de la planète, puis comme nous ne répondions pas aux injonctions radios, plusieurs chasseurs nous furent envoyés. Mais nous ne les avons pas attendus. Fonçant de toute la vitesse et la puissance de nos réacteurs, nous nous posions vers le palais avant même que la cible n’est pus en être évacuée. Mes dix gardes et moi sommes entrés dans le palais après une lutte de courte durée. L’effet de surprise et notre armement nous ont permis de passer les défenses facilement.
Malheureusement, non loin d’où la cible s’était barricadée, des unités lourdes nous attendaient. Deux canons miniguns et un lance-missile nous interdisaient l’entrée de ses appartements. Sept de mes hommes furent tués avant que nous ne réussissions à détruire les unités lourdes. La porte blindée ne résista pas longtemps, mais quand elle s’ouvrit deux de mes hommes tombèrent, percés par de puissants canons lasers dissimulés dans la pièce. Une de ces pièces fit également feu sur moi, me sectionnant le bras. Alors que je me jetais à couvert, le dernier de mes hommes encore debout se leva et fit face aux armes ennemies. Je me vois encore lui hurler de se mettre à couvert, mais se tournant vers moi, il m’a sourit.
Un premier impact le toucha, puis un autre, tandis qu’il avançait vers la cible. Son corps tressauta encore une fois quand un troisième rayon l’atteignit…C’est à ce moment là que je vis le voyant rouge de la pile au deutérium, qu’il portait dans le dos, clignoter. Et alors je compris son geste : il avait volontairement placé la pile en surcharge, voulant créer une explosion atomique ! Si une telle explosion est provoquée par une pile, sa puissance est limitée. Mais dans des bâtiments aux murs aussi solides, l’effet de l’explosion ne se fit ressentir vraiment que dans la pièce où se trouvait la cible. Tout dans cette sale fut réduit en cendres. Me trouvant aux portes de la salle, je fut projeté sur plusieurs dizaines de mètres où, déjà affaiblit pas ma blessure, je perdis connaissance. »

Je me tournais et fixait Lady Empi dans les yeux. Manifestement, le récit de se combat l’avait troublé.

« Quand je repris connaissance, je me trouvais à bord d’un vaisseau marchand dont je ne connaissait rien. Ce vaisseau, je le sais aujourd’hui, vous appartenait. »

« Du vaisseau et de son équipage, je n’ai que des souvenirs fragmentaires. Mon état, à ce moment, n’était pas très brillant et je ne puis dire que j’était vraiment conscient de tout ce qui m’entourait. Ce dont je me souviens, c’est que j’avais été débarrassé de mon armure et que mes blessures étaient soignées par l’un des trois membres de l’équipage. Malheureusement, leur trousse de secours était vraiment minimaliste : les doses d’anesthésiants, notamment de morphine, étaient trop faibles. J’étais allongé à même le sol, dans le couloir exigu donnant sur le cockpit, dont certaines conversations me parvenaient. Même si mon corps était pris de convulsions soudaines et fréquentes, je focalisais mon attention vers le poste de pilotage. Me concentrer là-dessus me permettais d’oublier un tant soit peu mes blessures.

C’est ainsi que peu de temps après être revenu à moi, l’homme qui me soignait avait son uniforme maculé de sang…de mon sang. Il hurla au pilote, un certain…Balgar…non Belgarath, de demander de l’aide par radio à un médecin. Manifestement, leurs compétences en médecines étaient limitées. Mon soigneur fut bientôt mis en relation avec une femme médecin de leur base d’attache. Mais au bout de dix ou vingt minutes, le pilote annonça que plusieurs chasseurs étaient à leur poursuite. Le vaisseau de commerce, non armé, n’avait aucune de chance de leur échapper. Je donnais alors les coordonnées d’une planète amie qui se situait dans les environs. Le vaisseau pourrait peut-être, en poussant la puissance au maximum, la rallier avant que les chasseurs n’opèrent la jonction.

Malheureusement, malgré les efforts du pilote, le vaisseau a été rejoint peu avant d’arriver à destination. Touché à mort par les armes des chasseurs, le vaisseau a quand même réussi à passer à l’intérieur de la zone de défense de la planète, où les chasseurs n’ont pas osé le suivre pour l’achever. Belgarath a ordonné l’ordre d’évacuation. Le soigneur me plaça dans la capsule, puis le pilote me rejoignit, tandis que les autres s’installaient dans la seconde capsule de sauvetage. Puis Belgarath a enclenché la procédure de séparation. Malheureusement, je compris à la détresse du pilote que seule notre capsule avait put être éjectée à temps. Le vaisseau, en explosant, avait entraîné dans sa destruction la seconde capsule, alors encore trop proche de lui. Mais les capsules ne sont pas connues pour leurs atterrissages très doux. Sous le choc lors de son arrivée sur la planète, je perdais à nouveau connaissance et ne reprenais mes esprits que bien plus tard, à bord d’un vaisseau militaire de mon allié, la mémoire en lambeaux. »

Je me tournais vers Lady Empi, que le récit semblait avoir bouleversée. Savoir comment l’un de vos amis avait péri n’est pas une épreuve facile.

« Voilà Milady tout ce que je peux vous dire… »

Voir pleurer cette femme pourtant si solide me troublait. Je savais que les informations que je venais de donner sur son ami disparu devaient lui faire mal. Mais je fus également surpris quand elle me dit avoir connue elle aussi la vengeance. Aussi je revins m’asseoir auprès d’elle et pris ses mains dans les miennes.

« La vengeance n’est pas une solution en soit, mais une fin. Et je en cherchais rien d’autre que la fin de mon ennemi qui m’avait pris ce que j’avais de plus cher au monde. Mais je cherchais également ma propre fin. Je n’avais plus la volonté de vivre sans Helena et l’enfant qu’elle portait. Je ne pouvais supporter que celui qui m’avais fait sa puisse encore vivre dans cet univers. La seule chose qui me maintenait en vie, et je le savais, était cet esprit de vengeance qui me consumait. Et je savais aussi que si je laissais cette vengeance exploser, elle m’emporterait dans son feu. Et cela a bien failli être… »

Je réfléchis un moment aux informations concernant son ami. Y en avait-il certaines qui m’auraient échappées ? D’autres souvenirs étaient-ils encore cachés ?

« Je suis désolé mon amie. J’ai beau chercher, je ne me souviens de rien de plus concernant votre ami. Lors de l’atterrissage de la capsule, le choc m’a fait perdre connaissance. J’imagine que votre ami s’est occupé de moi jusqu’à ce que les troupes dépêchées par mon ami soient arrivées sur place. Alors je suppose qu’il s’est enfui, ne voulant pas mêler votre empire et votre alliance à cette sombre histoire. Aura-t-il été abattu ? Aura-t-il pus s’enfuir ? Et dans se cas où est-il à présent ? Je ne le sais. Peut-être les archives de mon prédécesseur contiendront-elles quelques informations ? »

Je pris une profonde inspiration. Parler de ma défunte femme était certes douloureux, mais un sentiment étrange me déstabilisait…J’avais l’impression d’évoquer les souvenirs d’aune autre personne que moi. Comme si mon amour était mort avec elle, ne me laissant que les regrets et la peine. Mon regard dans le vide, je parlais d’une voix basse, voire lasse.

« Helena était une femme incroyable. C’était la sœur de Börgh. Lui était le plus jeune amiral de flotte que l’Armée Impériale connu jamais. Ainsi, Helena avait grandi dans un milieu ou l’esprit militaire, l’obéissance aux ordres et le sens du devoir étaient déjà présents. De fait, elle ne me reprochait pas mes actions quand je n’étais encore que simple soldat, elle ne me posait pas de questions sur les dossiers classés confidentiels une fois que j’avais pris le contrôle de l’Empire…Car quand je l’ai connu, je n’avais que quelques galons. Et même si de nombreuses épreuves nous ont tourmenté, elle a toujours été là pour moi, à me soutenir quand le poids du devoir m’écrasait. Je lui dois tant de ce que je suis devenu… »

Je regardais à nouveau Lady Empi, un sourire amer, mais en même temps amusé sur les lèvres.

« Les femmes de roi ont toujours eu plus de pouvoir et d’importance que leurs pauvres maris ont toujours tenté de faire croire. Sans elles, nombres de royaumes se seraient perdus, livrés à la folie des monarques, sans cette barrière salvatrice que sont leurs femmes. Louées soient-elles ! »

Lady Empi sembla quelque peu absente durant un court moment. J’attendis qu’elle sorte de ses réflexions pour lui poser les questions que je pensais utiles. Elle savait désormais beaucoup de choses sur moi, mais pour que je puisse l’aider, il fallait qu’elle aussi se confie à moi. D’un ton doux, je lui dis :

« Mon amie, pouvez-vous me parler de Belgarath ? Si j’en sais plus sur lui, peut être alors découvrirais-je certaines choses dans les archives… ? Mais pour le moment j’en sais trop peu sur lui…et sur vous. »

Parler de son ami disparu était une chose douloureuse, cela se voyait. Nous étions tout deux atteints de la même peine, de la même détresse…Et dire que elle et moi, que ne nous connaissions pas, avons été réunis ici à cause d’une même tragédie…

« Ce qu’il a fait était un acte courageux, voire suicidaire. Je ne peux que regretter sa disparition, car j’aurais aimé m’acquitter un jour de la dette que j’ai envers lui. »

Je m’interrompis un instant. Je ne comprenais pas pourquoi Lady Empi s’était interrompue quand elle relatait ses souvenirs avec Belgarath…Je dois bien avouer que cela m’interloquais. Aussi, en espérant ne pas réveiller des mauvais souvenirs, je lui demandais de continuer à parler du passé…de son passé.

« Vous avez évoqué un jour où il était venu frapper à votre porte, vous réunissant jusqu’à ce que… ? »