Sulimo

Sulimo se souvînt qu'un an déjà avait passé depuis sa précédente entrevue sur cette planète.
Effectivement, un certain nombre de choses avaient changé.

Naguère j'étais diplomate d'une petite communauté, dirigée par un tacticien redoutable mais plutôt négligent stratège, car il se montrait souvent nonchalent vis-à-vis des ambassades et ne leur prêtait qu'un sérieux relatif.
Toutefois, peu de mois après notre discussion, notre groupe s'est vu englober un autre peuple, un peu moins organisé et puissant que nous-même. Moins actif, aussi. Cette fusion ne changea pas notre mentalité et nous laissâmes toujours une grande liberté à nos compatriotes.
Au passages, nous fondâmes aussi une Confédération d'Alliances Unies, qui regroupait des organisations d'un niveau bien supérieur au nôtre, ceci grâce aux efforts combinés d'un grand orateur et d'un chef ami, tous deux désormais disparus.

Ensuite, un grand changement nous est apparu, et de petite organisation nous sommes passés à un groupe centenaire. En effet, la C.S.P que nous étions s'est regroupée avec l'intégralité de quatre alliances, d'un niveau sensiblement semblable au nôtre, et nous fîmes naître la FACTION, qui comporte trois groupes séparant ses membres en fonction de leur développement.
Cete organisation est dirigée par le chef de guerre Trowa et mon seigneur Pyro, tous deux maintenant puissants guerriers. A l'origine, bien des puissants détenaient de hautes responsabilités ; mais ils s'en sont allés, comme partout s'en vont les feuilles d'automne.
Sulimo ressentit le regret cette dispersion, tandis qu'un petit vent faisait siffler les branches de ce beau jardin.

A présent ... la Faction des chefs de guerre est dans un état stable, mais certains menacent encore la paix commune. Nous sommes entourés de généraux militaires peu résistants aux provocations, justifiées ou non, conscientes ou non. La porte paix entre les murs de notre classe n'a jamais été ouverte depuis longtemps, bien qu'aucune guerre officielle ne nous ait frappée.
Nous coulons des jours qui pourraient être heureux, si jamais nous acceptons de fermer les yeux sur nos propres agissements.

Devait-il cacher que, le jour même, trois d'entre ses alliés s'étaient enflammés contre un groupe de petits dirigeants, et que des possibilités de massacres n'étaient toujours pas écartés?
Non, ceci le concernait."Je ne suis pas venu demander leur aide diplomatique" Se rappela-t-il.

Seigneur Oubs, votre belle planète semble, elle, à l'abri des affrontements qui dévastent nos galaxies. Votre grand Consul fait encore des merveilles... Le grand Silk est-il encore en fonction dans ce palais? Et comment vont lady Cedrianne, le seigneur Boldusgate, et le directeur du D.I.R.E.C.T, Bullrogg?
Autant d'illustres personnes que Sulimo aurait aimé revoir, s'il en avait eu le temps.

Sulimo se plaça donc au centre de la pièce, et commença :

Bonjour à vous, membres de la Fédération,

Je suis Sulimo, empereur d'Eä et membre vétéran de la Faction des Chefs de Guerre, issue de la fusion de la C.S.P et d'autres alliances, maintenant gouvernée réellement par le seigneur Trowa, puissant commandant à bord de son Gundam.
Je suis pour ma part doté d'un peu moins de sept cent mille points, selon la nomenclature commune. C'est là un point qui me gêne un peu, car j'aurais préféré me présenter devant vous avec une puissance moyenne à celle de la Fédération, quitte à venir plus tard. Cependant j'ai eu peur, un temps, que votre développement ne s'envole, et nos écarts se creusent encore davantage ; voilà alors pourquoi je me présente maintenant.
Si je comptais être plus développé que je ne le suis, c'était pour ne pas me trouver en position de faiblesse, où je suis maintenant.
Sulimo s'arrêta un peu pour marquer l'importance de ses propos futurs.
En effet je pose officiellement ma candidature à la Fédération Néo-Planétaire.
J'aimerais ressentir la fierté de porter vos couleurs.

Après s'être arrêté une deuxième fois, il poursuivit :
La Faction suit maintenant le cours de son existence. Au chef militaire et administratif, un guide moral s'installe petit à petit ; l'équilibre des forces est bien implanté.
Auparavant je pense que j'avais une utilité réelle au sein de ce groupe, je pense que j'intervenais frequemment lorsqu'il le fallait. Mais maintenant il est clair que je ne suis plus aussi utile que jadis. Je suis presque devenu une "voix de fond" ; mais sans légitimité hiérarchique, je ne peux user d'autorité.
En outre, il faut avouer qu'il n'y a pas, là d'où je viens, d'espaces de discussion aussi bien aménagé que ne le sont vos jardins, ou ces multiples salles libres en tout instant. De notre côté, une fois visités la taverne, le centre des exploits et l'assemblée, il y avait peu de choses à voir.

Il est certain que votre mode d'organisation est l'un des plus impressionnants de l'Univers. Depuis mon départ, sûrement comme tout diplomate qui vient entre ces murs, j'avais gardé en espoir secret d'intégrer votre Fédération.
Toutefois j'ai prêté allégence à mon seigneur Pyro, et ce serment m'empêchait tacitement de le quitter. Un jour pourtant, je me suis rendu compte de la brièveté de la vie. A ma demande un peu timide, mon seigneur a répondu avec grand enthousiasme et accepté joyeusement mon départ. J'ai aussi prévenu quelques hauts dignitaires de la Faction, qui ont tous accepté sans problème que je m'en aille. Ainsi je n'amène pas de contrariétés avec moi.
Ma candidature est libre est personnelle, je n'ai aucun poids sur mes épaules, et j'espère ne pas en rajouter sur les vôtres.

Ceci annoncé, Sulimo se demanda ce qu'il avait pu oublier dans sa requête. Comme les personnes lui faisant face cachaient bien leurs impressions, il se proposa de terminer par quelques informations pratiques.

Comme vous l'avez compris, je suis toujours lié à la Faction ; mais je peux maintenant m'en détacher vite. Ayant la permission de mon seigneur, les autres dirigeants ne s'y opposant pas, et disposant moi-même d'une relative autorité sur les nombreuses personnes composant ce groupe, je pense pouvoir partir dans quelques jours, une fois tous mes préparatifs débutés et achevés. De toutes façons, je ne suis pas préssé.

En ce qui me concerne personnellement, je me crois pacifiste et pacifique dans mes relations. J'ai un coefficient de développement relativement faible, mais constant, étant donné que je pratique encore la politique d'autosuffisance, je n'ai pas besoin de me doter d'une grande force d'attaque pour piller les richesses d'autrui. Mes présences ici-même seront fréquentes (cela ne sera pas si difficile, je crois que je me plairais dans ces splendides jardins) et j'avertirais de mes longues absences le cas échéant (y a-t-il un lieux approprié pour cela, au fait?).

Je voudrais terminer par deux points qui relèvent du détail :
S'il vous plaît, pourrez-vous ne pas m'appeler "seigneur" comme vous le faites? Seigneur, je l'étais là d'où je viens, mais ici, entouré de telles personnes je ne pense pas mériter ce titre.
Pour finir, je voudrais confirmer qu'il n'y a pas de "b" dans mon nom.

Maintenant Sulimo avait terminé sa requête.

Je suis prêt à recevoir vos questions, en espérant qu'elles seront nombreuses.

j'aurais bien participé a votre rp mais la ca fait vraiment beaucoup a lire, va me faloir la semaine...lol
mais bonne continuation :p

Le seigneur Silk esquissa un semblant de sourire il regarda le seigneur Sulimo et lui fit comprendre qu'il avait des choses a dire. Mais il semblait laisser la parole aux autre d'abord.

(pas le temps maintennt)

Ce fut donc le Seigneur Oubs qui prit la parole en premier.

Tout d’abord, sachez que pour moi le titre de Seigneur ne vient pas de la position que l’on peut avoir dans une alliance, mais qu’il s’agit de la marque des responsabilités que vous avez envers votre peuple. Le titre de Seigneur n’est donc pas le signe d’un honneur, mais bien celui d’un devoir. Aussi, pour ma part, continuerais-je à vous donner ce titre, car, quel que soit le lieux où vous trouvez, vous y représentez toujours votre peuple.

Ensuite, Seigneur Sulimo, je tiens à vous remercier pour vos compliments sur notre Fédération, ils me vont, comme à chacun autour de cette table je crois, droit au cœur.
Sachez toutefois que si nous sommes arrivés là où nous sommes, c’est avec énormément d’efforts et de patience : la Fédération NéoPlanétaire est une ancienne alliance, même selon les critères de cet Univers.

Je voudrais aussi souligner votre premier tracas : jamais le niveau de développement d’un empire n’est venu en compte dans le choix de l’adhésion ou non à notre Fédération, mais bien la motivation de cet empire a prospérer et faire prospérer le Fédération.

Il marqua une pause avant de reprendre

Il y a cependant dans vos dires quelques éléments qui me troublent :

Tout d’abord vous dites quitter votre actuelle alliance car votre voix n’est plus qu’une « voix de fond », pour reprendre votre expression.
Cet état de fait ne sera pas bien différent ici, car la voix de tous les Seigneurs de notre Fédération a le même poids lors des prises de décision.
Vous dénigrez votre position dans la Faction car vous n’avez pas de « légitimité hiérarchique » et que vous ne pouvez « user d’autorité », et ce sont là vos propres termes. Mais ici nous sommes tous égaux et dès lors, aucun Seigneur n’est hiérarchiquement supérieur à un autre, les différents Ministères et le Consulat ayant surtout un rôle de gestion des débats, et non un rôle à proprement parler décisionnel.

Enfin, vous parlez de ne pas avoir « besoin de vous doter d'une grande force d'attaque pour piller les richesses d'autrui ». Qu’entendez-vous exactement par là ? avouez que ces propos sont quelques peu tendancieux.

Il observait le Seigneur Sulimo alors qu’il parlait, puis posa finalement quelques questions.

Voilà qui m’amène aux questions que j’ai à vous poser :

Vous nous avez abondamment parlé des raisons qui motivent votre départ de la faction, mais guerre de celles qui vous ont fait choisir notre Fédération pour y poser votre candidature. Quelles sont elles ?

La question suivante est une question d’ordre plus général : que comptez-vous apporter à notre Fédération, et que souhaitez-vous qu’elle vous apporte ?

Et le Seigneur Oubs attendit les explications du Seigneur Sulimo.

désolé Empi, tu va mettre un peu plus d'une semaine avec ça...

Lady Empi venait d'arriver, une affair l'avait retenu. Elle entre et salua les personnes presentes.



voila comme ca pas besoin de lire:p maline la petite Empi:p

Des évènements pénibles qui fatiguent, il y en a quantités.
Pour ma part, je ne suis pas peiné face à un discours et entouré d'oreilles. Du moins je ne l'ai encore jamais été.
Je suis las de la multidute et de l'inutile ; je suis fatigué de lutter à contre courant, et la source qui me motivait de demeurer à cet état de digue se fissure lentement au fil de l'ouverture de plus en plus grande de valves en amont... Il serait peut-être trop poussé que de me comparer à un castor, face à la négligence d'un barrage humain en piteux état, refusant de laisser céder son propre barrage qui lui permettait de vivre en eaux calmes, mais qui finalement s'en va à la recherche d'une rivière moins agitée, usé par ce combat infini.

Retrouvant le fil de ses pensées :
Voilà certainement ce que j'attend de la Fédération.

Quant à ce que je compte y apporter...
Mon évolution s'en trouverait modifiée, mes combats différents. Je pourrai apporter une vigueur assurée, et une fidélité sans failles. Matériellement je ne vaux pas grand chose, mais pourrai certainement aider aux développements d'autres, plus jeunes que je ne le suis... Si cela permet une quelconque avancée, je l'assumerais sans hésitation.
Et puis, je fournirais à la Fédération, à terme, une nouvelle tour de garde.
Je ne sais que dire, face à cette question. Qu'est-ce que je compte apporter?...
Puis-je me permettre de vous demander ce que vous attendriez de moi?

C'était peut-être un peu audacieux, mais Sulimo avait toujours été désemparé devant une telle question. L'avenir n'est pas certain, et les dons futur, inconnus.
Toutefois Sulimo apprécié le renouvellement de la question, lancée par le Consul qu'il revoyait pour la première fois.

Cedriane prit la parole,

Je crains malheureusement que vous ne trouviez pas le pacifisme de tout repos. Comme vous l'a dit notre Consul, il est souvent difficile de rester pacifique face aux Seigneurs les plus belliqueux de cet Univers. Le seul moyen de leur échapper est une surveillance de chaque instant de tout ce qui se trouve sur vos planètes...
Nos eaux sont malheureusement plus souvent troubles que limpides et calmes.

Puis elle revint à ce que proposait le Seigneur Sulimo

Sachez qu'on ne vous demanderais pas d'autre apport que ce que vous proposez : c'est-à-dire, une présence régulière en ses murs afin d'y discuter de toutes nos affaires en cours, un soutien aux Seigneurs les plus inexpérimentés si cela est dans vos possibillités et...

Elle appuya ses derniers mots

un pacifisme et une loyauté sans faille évidemment

En entendant les mises en garde de Lady Cedriane, puis de Lady Empi, Sulimo se rappela quelques mésaventures.
Je vous assure qu'il m'est simple de conserver mon calme, devant des assaillants belliqueux. En tout cas, j'ai l'impression d'être souvent plus joyeux face à mes ennemis qu'à mes propres alliés...
Comme mes agresseurs ne peuvent prendre que des matières mortes, en m'attaquant, j'accepte toujours ces sacrifices. Les habitants de mes colonies vivent heureux, la plupart enfouis sous des kilomètres de terre, ayant recréé par terraformeur un espace habitable dans les profondeurs des planètes. Ainsi mes seules pertes sont renouvelables, et se renouvellent plus vite qu'elles ne sont détruites.
Je ne crains pas pour mon peuple. En tout cas, pas dans l'immédiat, ni dans le passé proche.

En ce qui concerne le reste...
Je ne compte pas être passifiste (dit-il en précisant l'orthographe), et mon épée restera en alerte dans son fourreau.

Je n'ai juré fidélité qu'à mon seigneur Pyro, et je compte respecter ce serment.
Si je m'arrange pour que jamais les interêts de la Fédération ne rentrent en contradiction avec ceux de mon seigneur, alors je suis prêt à prêter maintenant allégence à la Fédération.
Si un jour il y a lutte, je me verrai obligé de rester neutre et inactif lors de ce conflit.
Mais comme Pyro n'a pas le défaut de chercher à nuire à ses alliés, je soutiens qu'il n'y aura pas d'incident entre nous.

Sulimo n'avait pas prévu de parler de son serment, qui constituait un évènement majeur de son histoire, mais ce fut dit avant qu'il ne s'en empêche.
Et puis, Pyro lui avait accordé sa bénédiction ; il n'y a pas de raisons que la FNP et lui s'affrontent, espérait-il.

Lady Cedriane, j'offre donc loyauté à la Fédération, et soutien à ceux qui en auraient besoin.
En ce qui concerne l'effort vers la paix, je le conserve avec moi.

Cedriane reprit la parole un peu interloquée

Qu'avez-vous dit Seigneur Sulimo ? Vous ne comptez pas être pacifique (c'est la bonne orthographe) ?
Pourriez-vous préciser sur l'expression votre épée restera en alerte dans votre fourreau ?
Dois-je vous rappeler la base de cette Fédération : un pacifisme ABSOLU excepté quand nous décidons une attaque de représaille.

Elle marqua un temps d'arrêt... et continua

Puis-je vous poser une autre question ? Je suppose que oui...
Si jamais le Seigneur Pyro veut vous avoir à ses côtés pour une bataille alors que vous auriez été intégré à notre Fédération... Que feriez-vous ?

Citation :

Je n'ai juré fidélité qu'à mon seigneur Pyro, et je compte respecter ce serment.

En entendant ces mots Silk cracha le contenu du verre qu'il était entrain de boire sur la table!

Vous comptez rentrez dans la fédération en étant lié de la sorte avec le seigneur Piro si vous devez obéissance au seigneur Piro avant votre devoir envers la fédération, alors vous ne pouvez preter serment a notre alliance nous attendons une loyauté sans faille. Or dans ce cas je vois une grande faille.

Et si le seigneur Piro vous demande des informations confidentielles sur nous vous lui devez allégeance vous serez bien obligé de lui donné et donc de trahir. Or je sais que le seigneur Piro aimerez avoir accès a des parties du palais qu'il n'a plus le droit de visiter.