Retour à la FNP

En disant ces mots, Sliwurm n'avait pas l'air très heureux de ces différentes décisions, c'était même tout le contraire... Il était soucieux et mélancolique.

Mais.... pourquoi voulez-vous passer ainsi votre pouvoir ?

Elle rougit, son regard était si triste... Elle venait de trouver un être avec qui elle se sentait si bien pour discuter de tout et de rien que déjà il allait falloir se résoudre à ne plus le voir

Enfin peut-être est-ce trop indiscret de demander ce genre de chose mais vous n'avez pas l'air d'avoir pris ces dicisions de gaieté de coeur.

Mais même si vous n'êtes plus en charge de toutes ces responsabilités.... Pourquoi ne seriez-vous plus disponible pour d'autres types d'échanges ?

Sliwurm ne su quoi répondre. Apres un long silence, ils e résolu enfin à prononcer quelques mots :

« J’ai consacré une trop grande partie de ma vie à la tête de cet empire. Trop de sang fut versé par ma faute. Les guerres et les batailles se sont succédées au fil des ans.

Apres une profonde inspiration, il ajouta:
- J’ai besoin de revenir à une vie plus paisible, plus ordinaire. Je ne puis continuer ainsi : je n’ai plus de temps à consacré aux personnes qui me sont chères …. Certaines que je ne vois plus en dehors de réunions officielles ….. pensant à sa tendre épouse, il ferma les yeux, une larme s’écoula lentement sue sa joue. Depuis combien de temps ne l’avait-il pas revu ? Elle semblait même l’éviter depuis quelques temps, depuis l’instant où il avait perdu connaissance, lors d’une attaque …

- Je ne sais pas si je vous reverrai, Cedriane, serais-je toujours le bienvenu ? Une fois que j’aurais abandonné toute ces fonctions, ces responsabilités ? Je ne serai plus qu’un simple souvenir pour vous tous, bon ou mauvais, ou bien plus … il regarda intensément Cedriane et se rapprocha lentement de son visage… un ami peut-être…»

Cedriane réagit vivement aux paroles de Sliwurm..

Mais évidemment que vous resterez dans mon souvenir ! Et sans doute en tant qu'être cher et non en tant que simple souvenir !!
Pourquoi êtes-vous si triste si vous assumez la décision de vous retirer ?

Se disant, Cedriane avanca la main pour essuyer la larme sur la joue de Sliwurm, joue où se trouvait la cicatrice....Après avoir essuyer la larme elle laissa glisser ses fins doigts le long de celle-ci

Il est évident quer j'aimerai que nous gardions contact. Vous serez toujours le bienvenu sur mes planètes et à mon avis, vous serez toujours le bienvenu en ces lieux.
Quand comptez-vous mettre en application tout cela ?

A ce contact sur sa cicatrice, le corps de Sliwurm fut parcouru d’un léger frisson. Il arrêta la main de Cedriane, mais ses yeux le fixaient : ils étaient doux, tendres, rassurant, ils lui inspiraient une totale confiance. Il retira alors sa main de celle de Cedriane, la laissant ainsi remonter jusqu’à son arcade sourcilière.

Sliwurm s’attendait à être à tout moment envahit de flash et d’images immergeant du passé, des images qui le tourmentaient par l’intermédiaire de cette cicatrice : ancienne blessure qui ne se refermera jamais…

Mais cette fois, rien ne se produisit : il ne perçut aucun cris surgissant des profondeurs abyssales, ni ne revécu de douloureux souvenirs. Les yeux de Cedriane captaient toute son attention, il ne sentait même plus ce léger contact. Il lui fallut quelques temps pour réaliser que Cedriane avait ôter sa main de son visage…

Tentant de reprendre ses esprits, Sliwurm, encore troublé et quelque peu désorienté, lui répondit :

« Je quitterai mes fonctions sous peu : ce n’est plus qu’une question d’un jour ou deux. Un seigneur en qui j’ai toute confiance reprendra le contrôle de mon empire, j’ai toute confiance en lui et je suis sur que mes flottes seront entre de bonnes mains.

-De plus, un Lieutenant à été récemment promu Commandant pour reprendre toutes mes fonctions au sein de l’alliance, c’est désormais lui le chef militaire des Joe.

Apres une courte pause, il reprit, d’un ton plus joyeux :
-Je serais ravi que nous gardions contact,puis il ajouta d’un air plus sombre même si cela s’avèrera difficile… quoi qu’il en soit, tant que vous serez là pour m’accueillir, il y a de fortes chances pour que vous me reverrez, car j’espère bien aussi vous retrouver même après avoir quitté toutes mes fonctions…»

Cedriane laissa retomber la main sur la table afin de dissimuler à Sliwurm qu’elle tremblait légèrement mais elle continua de le fixer et il pu remarquer que ses yeux brillait légèrement

Pourquoi dites-vous qu’il risque d’être difficile de se revoir une fois que vous serez libéré de toutes vos responsabilités ? Au contraire, même si vous voulez vous consacrez aux êtres qui vous sont chères…

Cedriane hésita un instant

… je suppose que vous voulez parler de votre famille, vous aurez quand même encore un peu de temps libre…. Vous pourrez donc en disposer comme bon vous semble !

Cedriane baissa les yeux pour prendre son verre de vin et continua

Et j’espère que lors de vos loisirs je serai une personne avec laquelle vous aurez envie de passer un peu de temps… qui c’est ? Nous pourrions alors avoir l’occasion de mieux nous connaître…

Se disant Cedriane avait pourtant l’impression de déjà tellement bien le connaître ! Elle se rembrunit un peu et détourna la tête

Avez-vous encore un peu le temps de rester ici alors ? Je suppose que si vous arrêtez tout d’ici 1 jour ou 2 vous devez encore avoir une foule de détails à régler ?

Sliwurm sourit :
« Ne vous inquiétez pas, tous les détails ont minutieusement été préparés et je ne vois pas ce qui m’obligerait à quitter ces lieux… son sourire s’étira… à moins que..... vous ne m’en chassiez … Cedriane tourna aussitôt son visage vers celui de Sliwurm : il lui adressait un sourire complice du fond de ses yeux moqueurs.

Plus sérieusement, Sliwurm reprit :
-J’espère bien pouvoir faire plus ample connaissance avec vous, soyez assurée que si l’occasion se présente, je n’hésiterai pas à vous rendre visite..... et pourquoi pas....en apprendre plus sur vous-même.

Sliwurm continua en balayant la taverne du regard:
-Peut-être pas en ce même lieu, mais dans un lieu plus… il hésita sur le terme à employer… discret..... plus....intime … Qu'en dites-vous ?»

Cedriane sourit.

Evidemment je ne vous chasserai pas, je compte d'ailleurs sur vous alors pour rester jusqu'à la dernière minute. Désirez-vous aller vous promener ?

Elle regarda par la fenêtre, puis elle reporta son attention sur Sliwurm et finit son verre de vin

Il fait une belle soirée étoilée, les bâtiments de la Fédération sont entourés de pitoresques ruelles joliment illuminées. Il fait doux ce soir une ballade à pieds vous tente-t-elle ?

A moins que lors de votre précédente visite vous n'ayez aperçu un endroit qui vous plait et que vous avez envie de mieux découvrir ?

Cette invitation ne pouvait lui faire d’avantage plaisir, il avait hâte de sortir prendre l’air, surtout aux cotés de Cedriane, et de pouvoir faire le tour des bâtiments et découvrir de nouveau lieux encore inconnus. Peut-être Cedriane connaissait des endroits d’une grande beauté qu’ils pourraient également visiter le lendemain.

« Je serai ravi que vous me fassiez une visite des environs. Je n’ai pas remarqué de lieux particulier jusqu’à présent, mais je suis sûr que vous connaissez cette planète par cœur ainsi que de merveilleux endroits.»

Il prit son verre afin de le vider avant de se lever, mais au moment où il le porta à ses lèvres, quelque chose vibra en émettant un faible son : il s’agissait son transmetteur attaché à sa ceinture. Il hésita à répondre, il ne voulait pas être dérangé dans un moment si particulier. Mais si c’était important …
Il se résolu finalement à le décrocher et le poser sur la table, aussitôt, l’hologramme se mit en route et le message commença…

Une boule de poils apparu sur hologramme, que Sliwurm reconnu aussitôt comme étant son plus fidèle Lieutenant : Gizmo. Le visage imprégné de tristesse, il débuta, d’une faible et timide voix :

Bonjour mon Colonel, j'ai une terrible nouvelle à vous annoncer. Durant cette douce nuit que nous venons de passer, Alustriel a été surprise par la sonnerie d'alarme : un seigneur venait de violer l’espace orbitale de sa planète.
Elle a alors aussitôt donné l’ordre à ses vaisseaux de décoller et à immédiatement organisé la défense de son royaume.

Le visage du petit être s’assombrit :

Mais c’était peine perdu ce seigneur avait l’avantage du nombre et l’effet de surprise : la bataille fut terrible et les pertes très lourdes. Alustriel a alors donné l’ordre d’évacuation. Mais son croiseur diplomatique Platin Angel a été pris en chasse, après de lourd dégât, elle a finalement réussi a s’échapper.
Elle est désormais hors de danger, mais elle reste enfermée dans ses appartements, ne donnant plus aucun signe de vie.

On sentait dans la voix de Gizmo un profond malaise, il baissa la tête. C’est alors que l’hologramme s’arrêta : l’image de l’étrange créature s’évanoui dans les airs… le message était fini.

La nuit était douce, fraîche, mais désormais sans étoiles : elles semblaient toutes à présent voilées, bien qu’aucun nuage ne pointait dans ce ciel obscur et ténébreu.
La surprise et l’incompréhension se marquaient sur le visage de Cedriane : elle regarda Sliwurm d’un regarde interrogateur, mais celui-ci gardait le silence, le visage toujours sombre et tourné vers le sol.

L’insistance, l’attention de Cedriane et la pression qu’elle exerçait sur son bras faisait naître ainsi en lui un terrible conflit : allait-il suivre ces désirs, ses pulsions, donner libre cours à sa haine ? Ne valait-il pas mieux que ca ? Ce simple contact le retenait à la raison.
Son sabre le démangeait, il n’avait qu’une envie : le dégainer et détruire tout ce qui se trouvait à sa portée. Mais Cedriane se tenait fermement à ses cotés. Il ne pouvait se résoudre à mettre sa vie en danger.

Peu a peu, sa main se fit douloureuse: comme si elle était enflammée. Cette douleur aiguë le poussa à la regarder : la serviette blanche qui la bandait se teintait peu à peu d’une couleur rougeâtre.
Il se rappela de sa précédente crise de folie : il était devenu totalement incontrôlable, meurtrier, un danger pour ses ennemis comme ses équipages. Cela ne lui avait-il pas servit de leçon ? N’avait-il pas changé depuis ? N’avait-il pas, grâce à Alustriel, mit un terme à son impulsivité ? N’avait-il pas mûrit ? Si, assurément, il devait à tout prit contrôler ses émotions. Coûte que coûte…

Gizmo : ne lui avait-il pas dit qu’elle était saine et sauve ? Si elle s’était enfermée, n’était-ce pas pour rester seule ? Se protéger ? De qui ? de lui ? Elle détestait que Sliwurm l’harcèle de questions, qu’il la surprotège de tout sauf d’une chose : de lui-même. S’il continuait ainsi, il la perdrait de toute évidence, l’amitié de Cedriane également et l’estime de tous ceux qui le connaissaient…

Sliwurm prit son émetteur : Cedriane comprit qu’il allait la quitter. Elle serra alors son bras encore plus fort, comme une dernière étreinte d’adieu et le fixa de ses doux yeux. Sliwurm prononça alors d’une voix sombre, presque mécanique et contrôlée :
« Ordre à l'Impératorde décoller. Laissez mon chasseur au hangar de la FNP. Regagnez Corellia immédiatement.
-Mais mon Colonel, comment allez vous revenir ? c’est trop dang…
-Ne discutez pas, c’est un ordre ! »

Quelques minutes plus tard, le silence de cette nuit fut perturbée par un grondement sourd : l'Impérator s’élevait vers les cieux, et disparu peu a peu. Il ne fut bientôt plus qu’un point lumineux qui se confondit parmi tant d’autres : les étoiles étaient désormais visibles, marquées d’une étrange lueur bleue…

Cedriane reprit confiance : le visage de Sliwurm n’était plus haineux, mais triste, peineux, soufrant…

A peine Sliwurm eut-il prononcé ses mots à son équipage que Cedriane se senti libérée. Elle sentait bien qu'une catastrophe avait été imminente mais, du moins pour l'instant, elle semblait écartée.

Elle regarda Sliwurm, lui fit un timide sourire, le contourna, mis sa main dans celle qui n'était pas blessée et réolument l'entraina dans les ruelles qui bordaient la Taverne.

Elle fit silence pendant un lon moment afin de ne pas perturber les pensées de Sliwurm puis avisant la serviette blanche qui se tachait de sang elle guida Sliwurm dans une direction. Ils revenaient vers le centre plus animés des bâtiments... la lumière semblait le gêné mais avant toute chose elle désirait soigner sa main. Ils arrrivèrenet devant un dispensaire et un médecin ouvrit se bandage de fortune, examina la plaie, la désinfecta et la banda.
Tout cela se fit dans le silence mais Cedriane ne perdait à aucun moment le contact physique avec SLiwurm. Même pendant qu'il se faisait soigner elle avait la main légèrment posée sur son épaule.

Ensuite il s'éloignèrent du centre de la Fédération et elle emmena Sliwurm sur des ruelles faiblement éclairée mais très pitoresques. Il longèrent la forêt pendant quelques minutes et ensuite ils s'y enfoncèrent. Arrivésà une clairière il s'asseyèrent sur l'un des bancs qui y étaient disposés. Cedriane se risqua quelques phrases

Quand il fait bon, nous venons ici faire quelques grillades et manger au grand air.

Elle avait essayer de le distraire mais pensa que cela n'allait pas fincionner alors elle trouna la tête vers Sliwurm, posa sa main sur sa joue et lui dit :

Je sais que je ne suis qu'un étrangère pour Vous et que cela ne fait que 2 fois que nous nous voyions mais parfois il est plus facile de se confier à des inconnus.

Une fois ces mots dis elle attendit

La clairière se trouvait hors de portée des illuminations des ruelles et bâtiments de la Fédération, Sliwurm et Cedriane n’étaient éclairés que par les faibles lueurs des étoiles, que les branches des arbres bordant la clairière n’arrêtaient pas.

Les bancs formaient un cercle, tel une barrière à la végétation, ils étaient de pierre, terriblement froids et durs, mais avoir Cedriane à ses cotés, le contact qu’elle lui offrait, ce rapprochement, rendait presque les bancs confortables, et la pierre chaleureuse.

Une légère brise animait les branches des arbres d’un va et viens continu, produisant un son des plus agréable et régulier. Les cheveux de Cedriane flottaient au vent, tandis que ceux de Sliwurm dévoilaient son visage.

Sliwurm releva sa face, observa les étoiles, puis, se tourna vers Cedriane, ces yeux plongés dans ceux de Cedriane :
« Vous n’êtes pas qu’une étrangère à mes yeux, loin de là. Sa main bandée se plaça sur celle de Cedriane... Je ne serais jamais revenu sinon »

Cedriane sourit, à l’instant même elle était heureuse car bien qu’elle sentait Sliwurm peiné elle se sentait également calme et non près à tout envoyer valser par impulsivité.
Elle se dit que le faire parler pourrait lui faire le plus grand bien.

Dans le message que vous avez reçu on y parlait d’une certaine Alustriel. Est-ce votre amie ? Epouse peut-être ? En tout elle a l’air d’être très chère à vos yeux. Il est heureux qu’elle soit saine et sauve.

Bien que l’idée de le voir partir soit douloureuse étant donné qu’elle doutait de le revoir un jour, Cedriane dit en laissant retomber sa main du visage de Sliwurm :

Peut-être attend elle de vos nouvelles ?

Que sait-il passé précédemment lors de votre long périple aux frontières de l’Univers ? Vous avez l’air d’avoir de lourds souvenir sur cette période, ne voulez-vous pas en parler ?

Elle dit ensuite d’une vois ferme qui n’autorisait aucune contradiction.

Soyez certain de toute façon que lorsque vous voudrez rentrer chez Vous…ou Ailleurs, un de mes vaisseaux vous y conduira. Il est évidemment hors de question que je vous laisse repartir seul dans votre chasseur, votre correspondant avait raison c’est beaucoup trop long et trop dangereux.

Ceci étant dis j'espère que ce moment, celui de votre départ, ne se fera pas trop vite.

Lorsque Cedriane avait prononcé le nom d’Alustriel, la main bandée de Sliwurm fut affectée d’un léger spasme, ce qui le fit résoudre à la reposer sur le banc, brisant ainsi ce contact physique avec Cedraine.

Puis, il la porta fébrilement à sa gorge, et fit lentement apparaître une chaînette qu’il portait autour du cou, qui avait été jusqu’à présent dissimulée par sa tunique, demeurant ainsi à l’abris des regards.

Doucement, ce fil d’argent se déroula, et lorsqu’il arriva à ses derniers mailles, un anneau doré apparu, tel un pendentif, reflétant le scintillement des étoiles.
Sliwurm rapprocha tendrement l’anneau de ses lèvres, il ferma les yeux, y déposa un délicat baiser.

Aussitôt, il fut comme transporté : des milliers d’images envahirent son esprit : leur première rencontre…son regard…sa demande…sa réponse….la cérémonie…son sourire…les alliances…son visage…sa mélodie….ses fins et longs cheveux…ce baiser… et toujours ce visage, souriant, parfois triste, toujours aussi jeune et radieux : inaffecté par le fil des années…

Pendant ces quelques secondes, des années de souvenirs, de flash ressurgirent. Sliwurm ne put retenir une larme, qui s’écoula lentement sur sa joue. Il sépara enfin l’anneau de ses lèvres, le replaça sous sa tunique, ainsi, il lui gardait un place tout contre son coeur…

Les flashs ralentirent, les sourires s’estompèrent de ce doux visage, laissant place aux marques de l’inquiétude, la tristesse et enfin… la douleur. Ces dernières images s’évanouirent également, Sliwurm rouvrit alors ses yeux. Totalement désorienté, il murmura :
« Saine et sauve… puis, fixant les étoiles… mais si loin… »

Voyant sa tristesse Cedriane resta silencieuse un instant. Elle se dit que peut-être devrait-elle le laisser seul quelques instants. Aussi elle se leva et s’éloigna de quelques pas dans la clairière…. Puis, elle se retourna et revint doucement vers lui

Vous ne souhaitez pas en parler n’est-ce pas Seigneur Sliwurm ? Bien que je reste persuadée qu’en parler pourrait soulager votre peine, je ne veux point insister…

Ayant reconnu une alliance

Votre épouse… Alustriel vous manque n’est-ce pas ?

Elle ajouta d’un ton triste

Que pourrais-je faire pour soulager cette souffrance que je sens en vous ? Peut-être souhaiteriez-vous parler d’autres choses ?

L’attention que lui portait Cedriane le touchait énormément. Sa présence était apaisante, réconfortante. Peu a peu, il reprenait ses esprits. Il prit une longue inspiration, ses yeux fixaient le sol : quelques fleurs perdues au milieu des herbes sauvages et douces, il en cueillit une, la regarda intensément…

« Oui, elle me manque … terriblement. La fleur désormais glissait entre ses doigts, fluctuant au fur et à mesure qu’il parlait. On n’a malheureusement pas beaucoup d’occasions de se voir... de se retrouver... seuls. Je me suis longtemps consacré à développer mon empire, mener des guerres, quant à elle … elle se consacre entièrement à la diplomatie il jeta la fleur au loin d’un geste agacé toujours avec d’autres diplomates, à des ambassades situés dans de lointaines galaxies…

Il secoua légèrement la tête, comme pour chasser toutes pensée se rapportant à Alustriel de son esprit

- Mais je préfèrerai ne plus y penser… Parlez moi de vous, de votre alliance, de vos domaines … de Césarium : que s’y est-il passé ?»

Cedriane sourit

Et bien maintenant que vous n'aurez plus tout un empire à gérer vous pourrez la suivre dans ce voyages diplomatiques... Vous passerez ainsi la plupart de votre temps à ces côtés.

Puis, elle changea de sujet

Cesarium va bien, elle se remet tout doucement des attaques répétées d'un dirigeant voisin, Le Seigneur Frk. Nous reconstruisons nos défenses.
Le peuple a eu un instant de doute quand à mes compétences pour continuer à les diriger étant donné que je n'arriavais pas à faire face à ce SEigneur. Cela a été des heures biens sombres, nos pertes ont été grandes...

Disant cela le visage de Cedriane s'assombrissait, Sliwrm pouvait voir sur ces traits toute la haine qu'elle devait porté à ce Seigneur belliqueux.... Puis une pensée lui vint et ele retrouva son sourire

Mais tout cela est passé à présent, nos soleils brillent à noueau sur ma planète tant aimée et ces habitants me font à nouveau confiance.
Il est parfois difficeile de vouloir privilégier la diplomatie avant tout mais bon, je continuerai dans cette voie coute que coute...
Notre alliance se porte bien mais nous subissons de grands changements en interne. En effet notre bon Consul, le Seigneur Khaal a décidé de nous quitter. Cela ne va pas être facile de lui trouver un remplacant bien que j'ai ma peite idée que le candidat que je soutiendrai de tout mon pouvoir s'il se présente.

A l’entente des exactions du seigneur Frk, Sliwurm baissa le visage : il n’était décidément jamais présent pour protéger celles qui lui sont chères. Sa seule force militaire ne s’estimait désormais qu’à son chasseur qui l’attendait bien sagement aux hangars de la Fédération. De nouveau un sentiment d’impuissance monta en lui. Il ne pu qu’affirmer d’une voix contrôlée et monotone :

« Je toucherai deux mots aux membres de mon alliance à mon retour a propos de ce seigneur Frk. Peut-être pourront-ils faire quelque chose contre l’acharnement de cet individu. Ces crimes ne resteront pas impunis.

Puis, après un court silence, il s’apaisa.
-Je suis ravi que vous persistiez dans la voie diplomatique. Les plus nobles batailles sont souvent terminées par la diplomatie, mais elle permet également d’éviter de provoquer la destruction et la mort d’innocents. Quant à moi, je me suis obstiné à n’engager que des représailles et des négociations ‘musclés’.

Disant cela, Sliwurm se remémora toutes ses actions militaires passées. Combien de vaisseaux avait-il détruits ? Combien de vies avait-il exterminées ? Même si toutes ces attaques avaient pour but de détruire des flottes ennemies pouvant présenter une menace pour les plus faibles de son alliance, même s’il faisait tout son possible pour limiter les pertes humaines, civils comme militaires avaient périt sous son joug.

Puis, il fixa les yeux de Cedriane :
-Quoiqu’il en soit, votre peuple a eu raison de vous faire de nouveau confiance, ils ont besoin de vous et ont beaucoup de chance de vous avoir pour dirigeante. Je reste persuadé qu’ils se rendront vite compte que douter de vous était une erreur, la diplomatie n’est nullement une faiblesse, mais est tout à votre honneur.

Seigneur Sliwurn, n’en parlez point aux membres de votre alliance. Seule les membres de la Fédération sont concernés par cette histoire, nous n’avons pas besoin d’aide extérieure pour l’instant. Je refuse que les exactions du Seigneur Frk sur mes colonies soient la raison de batailles meurtrières. Beaucoup trop de personnes ont déjà péri par sa faute. Si je dois en venir à des représailles musclées et bien nous ferons sans doute appel à des professionnels …. Mais j’espère ne pas devoir en arriver là ! Ce sera surtout à mon peuple d’en décider. Il y a malheureusement des situations où la diplomatie ne peut plus rien.

La politique guerrière que vous avez appliqué il y a bien longtemps maintenant ne devrait plus vous tourmenter. Vous avez choisi une autre voie à présent. Vous devriez en profiter un maximum sans les souvenirs pénibles. De plus Vous le dites vous-même vous avez toujours tenté de minimiser les pertes civiles.

Cedriane tenta de distraire un peu Sliwurm

Parlez-moi de l’endroit où vous allez passer votre retraite. Qu’avez-vous l’intention d’y avoir comme activité, avez-vous une passion à laquelle vous désirez vous atteler ?

Sliwurm se ressaisit, son impulsivité l’avait encore une fois poussé à parler avant de réfléchir. Il lui paraissait évident à présent que tenter une action militaire à l’encontre de Frk aurait des répercussions d’une manière ou d’une autre sur Cedriane et son empire encore en reconstruction.

« Très bien, je garderait le silence sur les agissements de Frk vis a vis des membres de mon alliance, puisque telle est votre décision. Je ne voudrais pas ranimer d’anciens conflits apaisés.


Il marqua alors et une légère pause avant de reprendre:
-Même si je me suis retiré du commandement des flottes de mon empire, je pense néanmoins mettre à profit mon expérience pour conseiller, former les jeunes recrues. Beaucoup n’ont encore aucune expérience de guerres, ni même de batailles.

Puis, après une rapide réflexion, il annonça :
-Piloter à toujours été ma plus grande passion, c’est comme une seconde nature. Chaque fois que je monte dans mon chasseur, c'est comme un rêve qui devient réalité: on se libère de tout. On ne fait plus qu’un avec son appareil, seul, dans l’immensité de l’espace étoilé.

D’un air amusé et quelque peu nostalgique, il ajouta :
-J’ai appris à piloter à une vitesse surprenant tous mes instructeurs, c’était comme inné, un véritable don, ce qui m’a permit d’être parmi les plus jeunes pilotes lorsque j’ai débuté ma formation. Je pense ainsi continuer dans cette voie-là. Non pas en dirigeant des escadrilles au combat ou détruisant des formations ennemies, ma décision de me retirer du terrain est irrévocable. Mais en partageant mes connaissances et mon expérience dans ce domaine aux plus jeunes: des parades pouvant les tirer d’affaire, des manœuvres pouvant leur sauver la vie, des tactiques d’approches plus sûres, des astuces pour trouver rapidement les points faibles des chasseurs ennemis.

A l'annonce de la passion de Sliwurm le regard de Cedraine s'agrandit et ses yeux se mirent à pétille de malice

Ainsi vous aimez piloter....et Vous l'enseigner... C'est vraiment interessant. Mais dites-moi, seriez-vous prêt à m'enseigner cet art qui vous donne toute liberté ?
Voyez-vous j'ai toujours été passionnée par le fait de pouvoir piloter ces engins malheureusement cela ne faisait pas partie de la formation que j'ai reçue et toutes les personnes à qui j'avais demandé ddde m'apprendre étaient bien trop effrayé par la sanction qu'ils auraient encouru si cela était parvenu aux oreilles de mes maîtres d'apprentissage.

Sous une excitation grandissante à l'espoir de vois ce rêve enfin se réaliser elle pris la main de Sliwurm dans les siennes

Mais Vous, SEigneur SLiwurm, Vous n'avez absolument rien à craindre car vous n'êtes pas imbriguer dans tout ce cérémonial Césarois.... Me feriez-Vous le plaisir et l'honneur de me prendre comme votre élève ?

Alors que sa main était gelée, celles de Cedriane étaient douces et chaleureuses. Comment aurait-il pu refuser une si belle proposition ? La simple idée de décevoir la gaîté qu’il lisait sur le visage de Cedriane lui était douloureuse.

Cette demande le touchait beaucoup en effet car non seulement c’était pour lui une grande preuve de confiance que Cedriane portait en lui, mais il savait également qu’accéder à cette requête lui donnerait un prétexte pour la revoir, passer de nouveau du temps avec elle

« Je serai ravi de vous compter comme ma première élève depuis mon départ du commandement de mes flottes. Rien ne saurait me faire plus plaisir et en serait très honoré. Etant donné que vous n’avez jamais eu de cours de pilotage, il nous faudra commencer avec un chasseur bi …

Son visage fut alors furtivement marqué d’une profonde inquiétude qui le fit pâlir. Un terrifiant souvenir venait de refaire surface, celui de ce terrible jour, il avait l’impression de s’y retrouver, il entendait ce long cri, revoyait ces lumières rouges alarmantes qui clignotaient, le paysage qui tournait autour d’eux, et le sol qui s’approchait vite, si vite …

Sans s’en rendre compte, il avait posé sa main libre sur sa cicatrice, l’autre étant toujours dans l’étreinte de celles de Cedriane. Aussi subitement que ces visions étaient apparues, elles s’en étaient allées. Pour ne rien laisser paraître, il essaya de sourire distraitement et, discrètement, il porta sa main à sa ceinture, et pressa sans bruit une touche de son émetteur. Une faible lumière se mit alors à clignoter, dissimulée par sa cape des yeux de Cedriane.

Il ne savait quoi dire, mais ne pouvant se résoudre à garder le silence plus longtemps, il bredouilla alors assez maladroitement:
« Au vu de.... de vos grandes responsabilités... au sein de la Fédération et... et sur Césarium... j’espère que ces cours ne.. ne monopoliseront pas trop de votre temps. Peut-être connaissez–vous une planète ... particulière... où vous désirerez prendre.... ces cours ?

Cedriane fut ravie de voir que SLiwurm acceptait de lui apprendre le pilotage.

Je commencerais pas ce que vous voudrai Seigneur Sliwurm, je suis si heureuse de savoir que mon rêve va bientôt devenir réalité.

Puis elle percut un léger changement d'attitude chez son compagnon

Mais à quoi venez-vous donc de penser ? Vous aviez l'air si enthousiaste il y a quelques instants et vous paraissez si soucieux à présent ?
Voulez-vous m'en parler ?

En tout cas soyez certain que je trouverai les instants de liberté pour vos cours mais peut-être vais-je vous emêcher de voir d'autres personnes. Peut-ête ne devrais-je pas m'imposer ainsi dans votre emploi du temps !

La main de Sliwurm quitta celles de Cedriane. Il s’avança de quelques pas vers le centre de la clairière, dos à Cedriane, il prit une longue inspiration, s’apprêta à parler….non, il ne se sentait pas encore prêt à lui raconter, pas pour le moment du moins. Parler avec Cedriane l’avait apaisé, et il ne voulait pas laisser ses craintes entraver ses futurs projets avec elle.

Toujours debout, il se retourna vers Cedriane:
« Ce n’est rien, juste un mauvais souvenir que j’espère un jour oublier. »

Il se mentait à lui-même : il savait pertinemment que certaines choses ne sauraient disparaître avec le temps, cette maudite cicatrice se plaisait à le lui rappeler sans cesse ni relâche. Chaque fois qu’il s’endormait, chaque fois qu’il apercevait son propre reflet, ses terribles souvenirs ressurgissaient et le tourmentaient.

Il changea de ton , en adoptant un plus chaleureux et avec un léger sourire :
« Vous ne vous imposez nullement dans mon emploi du temps, au contraire, vous y êtes cordialement invitée. »

La lumière qui auparavant clignotait sur son émetteur, brillait désormais d’une intensité continue. Mais s’étant levé, sa cape ne la dissimulait plus désormais. Ce dont Sliwurm s’aperçu lorsque les yeux de Cedriane se portèrent sur celle-ci.

Gêné, Sliwurm l’éteignit, baissa la tête et murmura d’une voix faible à Cedriane :
« Je suis désolé ».

Cedriane se leva à son tour et s'approcha de Sliwurm. Il n'avait pas envie de parler de ce qui le rendait si triste et bien soit. Peut-être le fera t il à un autre moment et avec d'autres personnes avec lesquelles il se sentira plus en confiance. Après tout ils se connaissaient si peu tout les 2. Tout en le rejoignant elle lui dit

Si vous ne désirez pas en parler Seigneur Sliwurm rien ni personne ne peut vous y obliger.

Cedriane arriva tout près de Sliwurm et porta la main à son emetteur.

Quelqu'un essaie-t-il de vous joindre ? Ou est-ce un autre type d'appareil ?

Sliwurm leva son visage vers le ciel : elle ne tarderait pas à comprendre…

Un léger ronronnement se fit entendre, qui s’amplifia de seconde en seconde. Une masse se détacha de l’ obscure pénombre du ciel étoilé et masqua les étoiles une par une. Elle se rapprochait d’eux et s’apprêtait à atterrir au centre de la clairière. Le bruit des deux réacteurs se fit moindre et l’imposante masse finit par se poser doucement sur le sol., la verrière s’ouvrit : personne ne se trouvait aux commandes de l’appareil qui attendait sagement que son propriétaire monte à bord.

Sliwurm se tourna alors vers Cedriane. L’instant qu’il avait tant redouté était finalement arrivé. Toutefois, il avait l’assurance que ce ne serait pas un adieu, ce qui rendit la chose moins pénible. Même s’ils ne se connaissaient pas beaucoup et qu’elle persistait à le considérer comme un étranger, elle comptait beaucoup à ses yeux.

D’une voix mêlée de mélancolie et d’embarras, il lui annonça:
« Je regrette sincèrement de vous quitter ainsi. Mais je suis venu ici par mes propres moyens et j’en repartirait de la même manière. Dites-moi simplement où je pourrais vous retrouver, lorsque nous pourrons commencer votre formation.»

Cedriane mit la main sur le bras de Sliwurm

Mais Seigneur Sliwurm, je vous avais dis que je vous ferais ramener chez vous. Je peux faire partir un vaisseau très rapidement si vous le désirez...

Votre départ est si brutal... ai-je fait ou dit quelque chose de contraire ?

Voyant qu'il tardait à lui répondre, elle renonca à lui demander de plus amples explications

Et bien, si Vous le souhaitez toujours quand vous aurez un peu pris de repos au sein de votre famille, venez sur Césarium, vous y serez acceuilli chaleureusement et nous pourrons commencer mon initiation. Qu'en pensez-vous ?