Visite classiquement imprévue

Arrivant lentement de ses appartements, Sulimo se posta près de la porte de Wannegan.
Ne sachant pas trop si le Hobbit seigneur s'y trouvait, il hésita avant de s'annoncer.
Une dizaine de secondes plus tard, il frappa à l'entrée.

Puis, il remarqua que cela faisait fort longtemps qu'ils ne s'étaient pas vus, et qu'un petit cadeau aurait été bienvenu. ...Agir avant de réfléchir..., grommela-t-il.

Bonjour à vous, seigneur Wannegan. Cela fait un bon moment, en effet ... au moins depuis la dernière fois que vous êtes venu sur Cimetary, ce qui fait beaucoup.

Eä ? Hum, vous me posez une colle.
Aux dernières nouvelles, l'empire était dirigé par le puissant Seymour de la FACTION, l'un des plus anciens de ses membres, car il avait grandi au sein de l'une de ses quatre alliances fondatrices. Même si je suppose que mes anciennes gens sont heureux sous ses ordres, je ne pourrais pas vous dire avec précision ce qu'il en est...

Mais vous donc ? Le dévoué Voronwe, qui s'occupe avec une poignée de gens de faire vivre le Chemin d'Evasion, m'a informé de votre existence réelle en tant que souverain galactique, à quatre système du retoutable Chevalier Blanc. C'est courageux de votre part, que de vouloir recréer une société à partir de rien.

Répondant à l'invitation de Wannegan, il s'avança dans l'appartement. Effectivement, un grand rangement avait l'air de s'être déroulé, encore que Sulimo ne se souvenait pas d'un désordre particulier dans ces pièces qu'il n'avait que peu visitées.

C'est gentil à vous de m'accueillir à l'improviste, dit-il, je suppose aussi que vous n'avez pas beaucoup de temps à me consacrer, vu les discussions qui s'animent dans les bâtiments administratifs...

De l'alcool de pin ?
On peut donc faire fermenter des arbres ?!
Sulimo était ébahi.
Eh bien, je ne savais pas que la science de la boisson avait une telle force technologique... Merci de m'avoir appris ce détail.

...
Oh, pardonnez-moi, dit-il, voyant Wannegan s'impatienter, non merci, je préfère éviter l'alcool, si cela ne vous offense pas. J'ai recherché pendant longtemps une alternative honorable, et il y a quelques mois, durant une discussion avec un seigneur nommé Kikitor, j'ai découvert une vocation pour la dégustation de la grenadine.
Si vous n'en avez pas, je prendrai toutefois volontiers un peu de lait ou de jus de fruits, ou simplement de l'eau. Et quelques biscuits feront admirablement l'affaire.

A l'instant, Sulimo reçut un appel rapide.
Hum... Pour vous répondre totalement, Eä est maintenant nommée Besaid, et est gouvernée par un empereur du nom de Nobunaga... Un antique daimyo guerrier dans mon palais, cela donne une étrange sensation..
Quoi qu'il en soit, je ne suis plus concerné, finit-il.

Puis il dit encore :
Vous êtes venu ici avec un impressionnant sac à provisions, si vous avez apporté tout ceci avec vous, car il ne savait pas que les bouteilles étaient restées en place tout ce temps. Si vous venez aussi chargé, cela doit être que vous entretenez bon espoir de revenir ici en tant que membre de la Fédération. Je n'ai pas assisté à tout, mais il y eut tout de même quelques changements, depuis le temps de votre dernier départ.

Oh, à propos, se souvînt-il, vous souvenez-vous avoir eu, dans le passé, une discussion avec le seigneur Pheonyx, Ministre du Commerce ?

Ben, justement, non...
Sulimo était songeur.
C'est sûrement de ma faute, qui n'ai pas toujours été là pour tout voir, mais je ne me souviens pas d'une grande altercation entre vous et sir Pheonyx... Je ne suis même pas sûr que vous ayiez été contemporains sur Cimetary, mais je dois me tromper.
Enfin, ce n'est probablement pas une interrogation très importante, mais je me demande d'où vient sa fougue à vous refuser l'entrée, détermination plus grande que celle d'autres personnes qui étaient sur place... hormis celle du seigneur Gosseyn, je vous l'accorde, mais ce dernier a été, comme le noble Glokos (ainsi que Matnic, mais Sulimo n'était pas sur place pour le voir), franc et sans ornement.

Quoi donc ? Mon opinion ?
Et bien... C'est sûrement triste à dire, surtout vis-à-vis du grand seigneur Oubs et du Consul qui font montre d'efforts afin de vous accorder un essai voire une chance, acceptant là une alternative, mais je n'ai pas bougé de mes positions depuis tout ce temps.
Ce n'est pas vraiment le fait qu'ils rejettent votre candidature (s'ils la rejettent), qui m'embête. Après tout, on peut bien être étranger à la Fédération tout en pouvant se rendre fréquemment dans son palais et rester en contact avec ses habtants, le tout dans la bonne humeur... Mais j'aimerais bien ce qu'avais imagé Glokos sans l'approuver : que l'on trouve un moyen d'effacer les rancoeurs pour que chacun puisse s'en aller (ou non) paisiblement...

Dans la pleine recherche du dicton "les amis de mes amis sont mes amis", Sulimo s'était acharné, avant, pour que les tensions s'effacent activement, et pas seulement par la seule force du temps. Il est inutile de rappeler que ce fut un fiasco phénoménal le concernant, mais que, comme Wannegan n'était pas intervenu, il n'avait pas pu se mêler à la chute de Sulimo, et donc il n'avait probablement subi aucune conséquence. Sulimo non-plus, d'ailleurs, bien qu'il se demandait pourquoi.

Au fait, seigneur Wannegan, attendez-vous quelqu'un d'autre ?

A vrai dire moi non plus,je sais depuis que j´ai eu le droit de sejourner ici que dame Empi me hait,et cela devient reciproque,fort heureusement je ne suis pas quelqu´un de violent,une personne agitée et susceptible l´aurait assasinée pour la moitiée de ce qu´elle m´a dit....

Nikita aussi,quelle deception de sa part,mais bon,ne nous abbattons pas,je vais quitter ces membres,j´espere vous retrouver un jour au detour de la vie.... Ou de la mort,pensa-t´il..

En effet,certains seigneurs ici presents savent ce qu´est la différence entre honneteté et cruauté,chose qui n´est pas donnée a tout le monde....

En effet il y a eu des efforts,mais je crois cette fois-ci que la guerre est hélas perdue,les gardes de Cimetary commencent a me regarder d´un oeil sec,comme si Nikita leur avait dit de m´impressionner,incapable de faire les choses d´eux meme,toujours faut-il un tiers pour accomplire leur desires,enfin cela depend de qui l´on parle evidemment....

Non je n´attend personne,devez-vous vous rendre ailleurs?
Je m´en veux mais je vais malheureusement vous dire adieu,je vais vous laisser,cher Sulimo,ce sont mes adieux que je vous fait,je crois que l´on ne se reverra jamais,non pas que mon souhait ne sois pas celui-ci,mais je vais partir loin,tres loin de ce monde de jugements,de ce monde moisis de l´interieur,dans cette planete emplie de haine et [b]d´hypocrisie,je vous fait donc mes adieux,mon ami.

J´ai été ravis de vous connaitre,votre personne m´a nombre de fois aidé,et je ne saurais jamais assez vous remercier...

Sur ce,je vous donne la clé de mes appartements,si vous souhaitez les garder,en plus des votres,je vous en fait don,ainsi que tout le mobilier,la decoration et mes modules de laser-war disposés dans le colisée...

Il serra la main de Sulimo,une poigne qui dura plusieurs minutes,qui fut puissante et representative de leur amitie,il n´aurait jamais pu oublier ce si brave seigneur,il etait grand et sage,et Wannegan sans rien faire avait merite son aide et son soutien,quelle grandeur d´ame....,ensuite il prit un sac,puis s´en fut dehors,direction les jardins,la derniere visite...

Non mais ho ?!

Plusieurs minutes après le départ de Wannegan, Sulimo sortit de l'état de stase qui l'avait envahi lorsque Wannegan avait parlé de moisissures (non que les fromages de la Comté soient mauvais, naturellement), de haine et d'hypocrisie.
Réfléchissant à toute vitesse, il convînt que la première chose à faire était de se passer une main de dépit sur le visage.

Une fois ce geste rituel accompli, il s'en alla précipitemment.
Des appartements, on l'entendait grogner à voix haute.

Puréd'poux qu'est-ce qu'il va faire encore ?!
Ghyargl !! Finit-il dans un grand élan de rhétorique.